mercredi 28 novembre 2007

GRAVENHURST "The Western lands" (Warp/Discograph, 2007)

Nick Talbot, tête pensante de GRAVENHURST, poursuit ici la démarche entamée sur le superbe "Fires in distant buildings", continuant à enrichir sa folk gracile et mélancolique de sonorités rock bienvenues.
Ce faisant, il garde sur certains morceaux cette délicatesse acoustique propre par exemple à "Flashlight seasons" et la cohabitation de ces deux options débouche sur un album magnifique et bien équilibré.

Le lumineux "Saints" qui ouvre le bal constitue un entrée en matière parfaitement réussie en instaurant un climat tristounet et aérien très prenant. Puis "She dances" et ses guitares à la SONIC YOUTH en intro alterne superbement parties rock et plages un ton en dessous, mais en conservant une certaine tension. On sent le morceau prêt à exploser et c'est ce qui arrive mais brièvement, par le biais d'une superbe envolée des guitares qui aussitôt après laisse la sérénité reprendre ses droits.
Ce véritable "décollage" survient sur "Hollow man" introduit et mené par des guitares pétaradantes, puis survient un break noisy bien amené qui fait de ce titre un classique bruitiste incontestable.
"Song among the pine" renoue avec la folk pure, à l'acoustique enchanteresse, puis "Trust" développe un rock aux guitares cristallines, puis plus floues, d'une grande élégance.
"The western lands" consiste en un excellent instrumental pop-rock enlevé, porté vers l'avant par une batterie martelée.

C'est ensuite à MY BLOODY VALENTINE que l'on pense sur "Farewell, farewell", son chant rêveur et ses guitares à la saturation retenue; "Hourglass" lui succède et cette fois, c'est à folk-rock doucereux que nous avons droit, et on remarque qu'en dépit de la diversité de ce disque, jamais Talbot ne s'égare ou sombre dans la médiocrité. Bien au contraire, son talent explose sur chacune de ses compositions et la folk apaisée de "Grand union canal" le prouve joliment, illuminée par une guitare très expressive.
Et quand "The collector" nous arrive en guise de dernier titre, GRAVENHURST nous gratifie d'une montée en puissance progressive et magistrale, partant d'une base acoustique pour en arriver à des sonorités pop, rock puis noisy, comme pour faire étalage de ce que contient cet album qui constitue un pas en avant, un de plus, pour un groupe en constante évolution.
Le tout sans la moindre précipitation, en étoffant ça et là ses morceaux, au grè de ses envies et de ses humeurs, pour sortir de superbes albums.

Hautement recommandé.
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TRACKLISTING:
01. Saints 02. She Dances 03. Hollow Men 04. Song Among the Pine 05. Trust 06. The Western Lands 07. Farewell, Farewell 08. Hourglass 09. Grand Union Canal 10. The Collector

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