vendredi 9 octobre 2009

Nodzzz - Nodzzz (2009, What's Your Rupture?)

Il y a des jours où l'on se sent chanceux, à la limite du privilège, et c'est un peu le cas pour moi ce soir. Ayant demandé à recevoir l'album de Music Is Not Fun, espoirs français à suivre de près, voilà que dans le même colis, je reçois le cd d'un autre espoir niçois de haute tenue, Quadricolor, et surtout, cet album d'un incroyable trio américain nommé Nodzzz.

Influencé, comme le dit sa page Myspace, par The SF Public Library, New York/New Jersey mental hospitals from the 50's and 60's, British New Wave singles from the 70's and 80's, California nude beaches. Nodzzz, etc... (tout un programme), Nodzzz balance, en dix titres et même pas seize minutes, un condensé impressionnant de vigueur rock rétro, mélodique et énergique à la Buzzcocks ou Pistols, superbement actualisé sans perdre de son "ancienneté". Brefs, sans fioritures, dotés de voix à la limite du punk et de guitares loquaces et mordantes, ces dix morceaux sont tout simplement des bombes rock et ce disque une bourrasque imparable, en même temps qu'une découverte retentissante. Entre In the city (protect high), léger et modéré et porteur de cette élégance passéiste irrésistible, Is she there? en ouverture, qui ferait pâlir de jalousie Pete Shelley et sa clique, ou ce Highway Memorial Shrine urgent, le trio constitué de Sean Paul Presley, Anthony Atlas et Eric Butterworth semble donner une leçon, entre autres, à une perfide Albion prisonnière de son passé et dont la scène commence à se mordre la queue tout en perdant de sa fraicheur et de sa spontanéité. Cette immédiateté, Nodzzz la possède et la maitrise au point d'en faire le fer de lance de son registre, j'en veux pour preuve, justement, Simple Song, qui comme son nom l'indique est d'une simplicité désarmante et d'une efficacité tout aussi renversante. C'est aussi le cas de Controlled Karaoke et es "lalalalala" addictifs, qui met fin à la face A (le trio a en outre décidé de partager son album en deux faces, à l'ancienne donc et comme sur les vinyls) avec bonheur.

Quant à la face B, elle est bien évidemment du même tonneau, d'autant que I have badnews et ses sifflements l'inaugure brillamment, suivi par Losing my accent, plus pop, valorisé par des mélodies dont Nodzzz garde jalousement le secret dans les recoins de sa matière grise. I can't wait enfonce ensuite le clou de ce rock qui m'évoque d'ailleurs le patchwork gentiment rétro qui fit du I Should Coco de Supergrass un classique quasi-instantané, dont une seule écoute permettait de rendre immédiatement compte de l'immense qualité. Qualité que l'on retrouve égale sur I was my parents vision, doté de choeurs aussi marquants que ceux de Controlled Karaoke, et sur City has no eyes, fonceur et porté par des riffs que tout rockeur digne de ce nom éprouverait une grande fierté à savoir jouer.

Super opus donc, et découverte aussi inattendue qu'éblouissante, dont la valeur, la fougue conjuguée à des mélopées mémorables, et la courte durée en font un indispensable à écouter des dizaines de fois en une seule et même journée.
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TRACKLISTING:
Face A;
1. Is she there?
2. Highway memorial shrine
3. In the city (contact high)
4. Simple song
5. Controlled karaoke

Face B;
1. I have bad news
2. Losing my accent
3. I can't wait
4. I was my parents vision
5. City has no eyes

Myspace NODZZZ

Site NODZZZ
A1: Is She There

1 commentaire:

radiokultura Noise R'us a dit…

wouuhhh!! faut vite que j'écoute ça
.