mardi 13 octobre 2009

Echo And the Bunnymen - The Fountain (2009, Warner)

Après un Siberia plutôt bon, qui marquait donc un retour assez convaincant de la formation liverpuldienne, Echo And The Bunnymen réapparait avec ce nouvel album d'obédience pop-rock, sur lequel ne subsistent que peu de traces des élans cold qui pouvaient caractériser Crocodiles ou Porcupine.

Une intervention inattendue et dont on peut craindre le pire en termes de résultat, celle de Chris Martin, lance l'album...de belle manière, sur ce Think I need it too énergique et rock, tout en exhalant une sensibilité pop bienvenue. Passé ce "test" déterminant, Ian Mc Culloch et son groupe confirment avec un Forgotten Fields aux guitares à la fois enjôleuses et appuyées, plus saccadé que le morceau introductif mais tout de même concluant. Les choses semblent alors s'annoncer sous les meilleures auspices, d'autant qu'un Do you know who I am? rapide et percutant fait de ce premier tiers d'album une entrée en matière sans fautes, Shroud of Turin confirmant ensuite ceci avec ses mélodies pop scintillantes bousculées par des guitares vivifiantes aux motifs marquants. Bonne impression encore à l'écoute de Life of 1.000 crimes, même si on ne peut s'empêcher de se dire que Sergeant and Co pourraient élaborer quelque chose de plus significatif, moins communément pop-rock. Ce petit regret subsiste au moment d'aborder The Fountain, certes bon mais au format un poil trop lisse. Le groupe réussit certes ce qu'il entreprend, mais connaissant ses possibilités, on reste sur notre faim et on attend de lui une réussite intégrale, et plus d'initiatives, plutôt qu'un disque uniquement porteur de trois ou quatre titres indispensables. Everlasting neverendless efface un peu ce ressenti en affichant une belle énergie, toujours conjugués avec bonheur à des inflexions pop bien ficelées, sans qu'on ne parvienne, cependant, à se défaire de l'idée qu' Echo And The Bunnymen est capable d'allier à cette pop-rock attrayante des orientations "autres", peut-être plus en lien avec les albums cités en début d'article. Proxy, le titre suivant et aussi bon qu'il soit, confirme mes dires, de même que Drivetime dont le niveau élevé permet heureusement de rendre le disque assez bon pour qu'on l'accepte tel qu'il est, sans cette pointe de nostalgie ou d'exigeances trop poussées. Puis Idolness of gods, posé, met fin de façon (trop?) apaisée, pas vraiment éloquente, à un bon opus.

Subsiste alors une interrogation; aussi valeureux soit-il, The Fountain s'avèrera t-il durable, ou sera t-il l'album de quelques semaines, dans l'attente de travaux à suivre plus poussés et moins timorés? La réponse est pour l'heure difficile à donner et pour le moment, profitons sans modération du bon nombre de réussites qu'inclut l'opus en présence.
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TRACKLISTING:
1. Think I Need It Too
2. Forgotten Fields
3. Do You Know Who I Am
4. Shroud Of Turin
5. Life of 1,000 Crimes
6. The Fountain
7. Everlasting Neverendless
8. Proxy
9. Drivetime
10. The Idolness Of Gods

Myspace ECHO AND THE BUNNYMEN

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