Venu de Liverpool, CLINIC propose depuis plusieurs albums un rock à la coloration post-punk assez obscure, élaborant une sorte de trame noisy sur fond de vocaux évoquant un Thom Yorke un peu moins porté vers l'introspection, sortant de sa torpeur et chantant en parfaite adéquation avec les ambiances tissées par les liverpuldiens. Un certain effet psyché se dégage de l'ensemble et si le son se veut quasi-impénétrable, et ce dès le début de Family, Clinic s'ouvre à un semblant de luminosité, comme sur Animal/Human, en parvenant à maintenir un niveau très respectable.
C'est cependant les climats noirs que le groupe privilégie, Gideon démontrant cela tout en exposant des claviers aux nappes froides. La structure des morceaux reste simple et un air de Suicide flotte non seulement sur ce titre, mais aussi sur la plupart des autres. Sulfureux, exalté et sortant des sentiers battus, Clinic offre une alternative excitante et crédible au rock de cette décennie, qui de son côté ne livre plus grand chose de réellement original. Des morceaux courts comme Tusk sont animés d'une énergie punk dévastatrice et de guitares noisy délectables, et rompent quelque peu avec les titres ombrageux qui jalonnent ce Visitations, et une clarté bienvenue émerge de Paradise, le tout restant bien entendu dans un format au sein duquel l'allégorie domine. Et si on préfère souvent la formation anglaise dans ses moments les plus opaques (Children Of Kellog, imparable), celle-ci se diversifie en restant fidèle à sa ligne directrice initiale, comme sur If You Could Read Your Mind qui me fait penser au dernier Primal Scream, Beautiful Future, et même à leurs productions antérieures. Rien n'est à jeter ou même à négliger sur cet album qui confirme le statut du groupe, lequel s'offre même un temps acoustique sombre et pur sur Jigsaw Man et ses percussions dépaysantes, revenant ensuite à une électricité compacte. Enfin, Clinic se retranche pour finir en territoire usuel et connu sur The New Seeker, avant d'imposer une atmosphère plus posée, et plus "éclairée", sur Visitations, ceci en se montrant bien évidement parfaitement convaincant.
Voilà donc un groupe qui a su créer son propre style, l'imposer et le faire perdurer en l'affinant peu à peu jusqu'à composer des albums aboutis et singuliers, ce qu' est ce Visitations qui donne l'envie incoercible de continuer l'écoute et de se plonger, en ces temps ou la scène actuelle se retrouve dans l'impasse ou ne trouve son salut que dans les revivals en tous genres (parfois réussis, il faut le dire), dans le reste de sa discographie.
__________________________________________C'est cependant les climats noirs que le groupe privilégie, Gideon démontrant cela tout en exposant des claviers aux nappes froides. La structure des morceaux reste simple et un air de Suicide flotte non seulement sur ce titre, mais aussi sur la plupart des autres. Sulfureux, exalté et sortant des sentiers battus, Clinic offre une alternative excitante et crédible au rock de cette décennie, qui de son côté ne livre plus grand chose de réellement original. Des morceaux courts comme Tusk sont animés d'une énergie punk dévastatrice et de guitares noisy délectables, et rompent quelque peu avec les titres ombrageux qui jalonnent ce Visitations, et une clarté bienvenue émerge de Paradise, le tout restant bien entendu dans un format au sein duquel l'allégorie domine. Et si on préfère souvent la formation anglaise dans ses moments les plus opaques (Children Of Kellog, imparable), celle-ci se diversifie en restant fidèle à sa ligne directrice initiale, comme sur If You Could Read Your Mind qui me fait penser au dernier Primal Scream, Beautiful Future, et même à leurs productions antérieures. Rien n'est à jeter ou même à négliger sur cet album qui confirme le statut du groupe, lequel s'offre même un temps acoustique sombre et pur sur Jigsaw Man et ses percussions dépaysantes, revenant ensuite à une électricité compacte. Enfin, Clinic se retranche pour finir en territoire usuel et connu sur The New Seeker, avant d'imposer une atmosphère plus posée, et plus "éclairée", sur Visitations, ceci en se montrant bien évidement parfaitement convaincant.
Voilà donc un groupe qui a su créer son propre style, l'imposer et le faire perdurer en l'affinant peu à peu jusqu'à composer des albums aboutis et singuliers, ce qu' est ce Visitations qui donne l'envie incoercible de continuer l'écoute et de se plonger, en ces temps ou la scène actuelle se retrouve dans l'impasse ou ne trouve son salut que dans les revivals en tous genres (parfois réussis, il faut le dire), dans le reste de sa discographie.
TRACKLISTING:
1. Family
2. Animal/Human
3. Gideon
4. Harvest (Within You)
5. Tusk
6. Paradise
7. Children of Kellogg
8. If You Could Read Your Mind
9. Jigsaw Man
10. Interlude
11. The New Seeker
12. Visitations
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