samedi 9 août 2014

Los Carayos "Au prix où sont les courges..." (1990, Boucherie Prod)

Une fois n'est pas coutume, c'est aujourd'hui notre scène indé 80's et 90's, florissante, qui est mise à l'honneur. Los Carayos -"supergroupe" incluant, tout de même, Schulz de Parabellum, Manu Chao, François Hadji-Lazaro, Alain Wampas et Tonio Chao, l'aura marquée, de façon temporaire mais bien réelle avec cet album aux confins de toutes les tendances explorées à l'époque. Chansons "folklo", punk, rock et rockab' y voisinent sans dommages et le talent des intervenants, dont un Hadji-Lazaro toujours impressionnant par sa capacité à jouer de tout, fait la différence. "Ils ont osé!" et "Persistent et signent" auront, en 86 et 87, déjà démontré la valeur d'une confrérie musicale basée sur l'entraide et le do it yourself, mais cet opus constitue l'aboutissement, brillant et bigarré, d'une aventure commune productive.

On sent d'ailleurs sur ses douze titres l'esprit de la "Mano" et du moment tout court, on passe sans vergogne de titres cadencés (Carburador et son acoustique nerveuse) à des essais posés et classieux, au charme rétro (Walking alone), tout le monde sans exception prend part à l'écriture, de façon quasi-égale et même encore à l'heure actuelle, l'écoute génère son pesant de plaisir et une nostalgie prégnante. Avec en plus de ça l'envie tenace de se replonger dans les discos généreuses des formations-phare d'alors:  Hot Pants, Garçons Bouchers, Happy Drivers et j'en passe...
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TRACKLISTING:
1. Drowsie Maggie
2. L’Escalier
3. Sit Alone
4. Ai Vai
5. Chicoutimi
6. Mama
7. Mustapha
8. Drunken Down
9. Carburador
10. Walking Alone
11. Emmylou
12. Juanita Y Paquita

vendredi 8 août 2014

Merchandise "Children of desire" (2012, Katorga Works)

C'est cette fois Modzik, ma revue très mode et trop peu zik préférée, qu'il faut "créditer" pour cette découverte issue de Tampa, en Floride, signée depuis peu sur 4AD, ce qui est "loin d'être rien", et sur le point de sortir son premier long jet sur ce label mythique.

En préambule, je vous présente leur second EP, Children of desire, qui les rapproche des Horrors et allie morceaux courts et essais avoisinant les dix minutes, parfois agrémentées de giclées d'orgue (Become what you are) décisives.

Passé une intro intitulée Thin air qu'on aurait aimée plus accomplie, moins brève et qui ne préfigure qu'assez peu de l'orientation du quintet, Time marie new-wave et lyrisme fiévreux, puis on se "fade" le Become what you are phénoménal cité plus haut. L'affaire est bien engagée, on sent un potentiel de taille et ledit morceau dégage une sensibilité mélodique louable couplée à des accélérations, et des dérapages sonores, des plus acceptables. Deux titres de durée classique et d'un contenu post-punk/shoegaze pour le premier (In nightmare room), nettement plus psyché pour le second (Satellite) distinguent ensuite les futurs auteurs d'After the end, puis la conclusion échoit à un dernier long format, Roser park., entre shoegaze sonique à souhait (on pense à Ride, c'est dire la fiabilité du rendu) et derniers instants plus "orchestraux".
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TRACKLISTING:

1. Thin air
2. Time
3. Become what you are
4. In nightmare room
5. Satellite
6. Roser park

Site Merchandise